Marie Josée DEZAIRE

Sincères condoléances après cette triste nouvelle courage à toi et toute la famille Cdr

Bernard , je te fais toute mes condoléances. Amitié

Maman,
Je ne vais pas raconter ta vie, tu ne le souhaitais pas mais je ne peux pas te laisser partir sans dire un mot.
Tu as été comme ton île et comme notre mina Josephine et ta maman Lydia présente ici au premier rang.
- Secrète, généreuse, et dense comme le maquis ;
- Parfois sinueuse et abimée comme ces légendaires routes Corse ;
- Droite, solide et courageuse comme les falaises de Bonifacio et le phare de Propriano.

Si je peux parler de toi sans vaciller c’est que je tiens de toi cette force, celle qui t’a permis de faire face à ce qui est venu te cueillir sournoisement.
Aujourd’hui, je suis partagée entre douceur du souvenir et acidité brutale mais tu m’as appris que le temps peut transformer les blessures en quelque chose qui brûle moins.

Ta résilience et ta combativité forcent le respect. Sans jamais te plaindre, tu as forcé le destin, déjouer tous les diagnostics. Tu as voyagé au plus profond de toi et tu es revenue plus droite, plus forte.
On t’a vu sortir, rire, danser cet été dernier et puis l’automne est arrivé et le combat a dû reprendre.
Je ne peux évoquer cette lutte acharnée de ces deux dernières années sans parler de ces merveilleuses personnes qui se sont rangées à nos côtés pour t’accompagner.
- le Dr Aline de la polyclinique Grand Sud
- Le Dr Bordery et tout le service de Gastro du CHU
- Le Dr Enjolras de la Calmette
- Les équipes de l’Egregore à Caveirac
- Le Dr Flechet et l’équipe de l’HAD
Et par dessus tout, Thomas et Fabien qui ont traversé ton quotidien ces deux dernières années sans jamais rien lâcher.

Je pourrai aussi évoquer toutes ces petites joies, simples et sobres de ton quotidien : les fleurs, les sorties par monts et par vaux, les copains, les lotos, Haribo, les feux de binguales et tes yeux qui pétillent devant les robes de mariées.
Oui, c’est promis tes trois petites filles auront les plus belles !
Évoquer ton Bernard, cet amour étincelant, volcanique, sincère, indéfectible, inébranlable, inconditionnel, rare.
Il t’a donné sa force, t’a couvé, t’a relevé et t’a porté à bout de bras, à bout de souffle.
Il a adoucit tes plus grandes douleurs.

Tes quatre petits enfants :
Chloé et Charlyne ont de toi ta force et ta dignité. Elles aussi n’ont rien lâché et ont su t’accompagner même parfois au delà de ce que l’amour d’une grand mère doit permettre.
Et puis Laura et Hugo qui sont venus compléter cette famille recomposée.
Ils vont tous les quatre continuer à se construire de nostalgie et de souvenirs de toi, de ta manière d’aimer sans bruit, de rassurer sans mot, d’apaiser juste par ta présence, de ta force rare.

Avec le temps il nous suffira parfois d’un détail, d’une note de musique, d’une effluve, d’un objet pour nous ramener à toi mais aujourd’hui tout nous ramène à toi.

On te laisse donc partir, te reposer, je sais que tu es là, juste à côté mais tu vas terriblement me manquer.

Nous vous présentons toutes nos condoléances ainsi que notre amitié. Une lumière veille sur vous tous. Nous ne l'avons pas beaucoup connu mais c'était une charmante personne.